Saison ski de randonnée 2009
Toute la saison commentée en images

Roc de Bassagne - 15.11.2008
Roc de Bassagne - 15.11.2008  |  Total d'images: 2
Première sortie de l'hiver, je ne suis pas au point: j'ai oublié l'appareil photos ! Du retour d'est et quelques pertubations neigeuses, nous allons au-dessus de Val d'Isère près de l'Italie pour trouver les meilleures conditions. Départ du pont saint Charles (2060 m) dans le col de l'Iseran à 7h20. A l'appel Jean-Louis, Jérôme, Cyril et moi. Petite bise au départ qui nous glace, nous remontons la pente des Cavales (S.O.) assez raide puis replat avant d'accéder au glacier de Calabre. La neige sera froide du sommet 3220 m jusqu'à 2600 puis ce sera transfo lourde avec cailloux sous-jacents. Pour les photos ce sont celles de Cyril ici
Roche Plane - 23.11.2008
Roche Plane - 23.11.2008  |  Total d'images: 27
Et de deux, nous sommes toujours en novembre. 15 cm au départ (1146 m) puis rapidement 30 cm à 1800 m et 50 cm au sommet. Ça caille au départ à 9 h 30 mais le vent est absent. La bise légère nous refroidira au sommet. Course en trio avec Cyril et Isabelle, "la jurassienne qui craint le froid", tiens c'est bizarre ! Pas de traces sur cette classique jusqu'au lac couvert (1805 m) puis nous rejoindrons un groupe de 5 sur l'épaule de Roche Plane qui redescend du sommet. Pas de sous-couche sur la pente terminale, nous gratterons les cailloux plus bas c'est moins gênant c'est de l'herbe. La saison est bien lancée mais faut qu'il reneige encore ...
Les photos de Cyril ici
Chalet de l'Arc - 29.11.2008
Chalet de l'Arc - 29.11.2008  |  Total d'images: 17
Sortie sanglier. Départ à 8 h 30 de Bonneval (1035 m), dans le col de la Madeleine, avec comme objectif l'enchaînement de Glais Rouge et la pointe des Arangles. Nous profitons d'une fenêtre météo. Le foehn devrait nous envoyer des nuages d'ici la mi journée. Comment dire, nous nous sommes lamentablement perdu dans la forêt. Dénivelé correct mais pas de sommet, que des mésaventures: Jean-Louis casse un bâton puis fait une roulade dans la neige, Jean n'arrive pas à rechaussé pendant un bon quart d'heure, surement de la neige coincée dans sa fixation. Bref, deux heures à tourner en rond dans cette p..... de forêt pour enfin atteindre le chalet de l'Arc (1970 m) à 12 h 45. Le temps est en train de virer au mauvais. Nous allons nous arrêter là pour casser la croûte. Tout le monde est un peu cuit et surtout Cyril le traceur ! Le soleil revient, la descente sera excellente au départ puis chaotique dans les vernes avant de rejoindre le chemin. La suite, du ski agréable dans une neige encore poudreuse jusqu'à Bonneval. Dommage que Bougnat ne soit pas venu, il aurait lui aussi pu faire le sanglier !
Croise Baulet - 13.12.2008
Croise Baulet - 13.12.2008  |  Total d'images: 39
Beaucoup, beaucoup de neige. Ce sera donc une sortie dans un secteur tranquile. Cyril n'est pas là, je propose à Jean-Louis de retenter Glais Rouge, il est d'accord. Finalement ses potes lui proposent de faire Croise Baulet, je suis partant, ça me changera de secteur puis c'est quand même beau les Aravis. Croise Baulet se situe en avant de la chaîne des Aravis, on en prend donc plein les yeux puis de l'autre côté la vue est imprenable sur le Mont Blanc et les aiguilles de Chamonix. Au départ nous sommes 6 (Jean-Louis, Gaby, Geneviève, Maurice (et son chien), Patrice et moi-même). Nous partirons au dessus de la Giettaz, du Plan, il fait -8°C à 9h30. Pas de vent dans le vallon mais une fois arrivés au Petit Croise Baulet le foehn se déchaine. Les frères Maurice et Gaby sont derrière, Geneviève est intercalée. Patrice, Jean-Louis et moi décidons de redescendre les chercher pour ne pas se retrouver congelés à les attendre puis la bonne peuf nous fait déjà envie. Nous repautons après une bonne descente puis nous rattrapons les frangins et le chien dans la dernière pente sous Croise Baulet. Mais où est Geneviève ? Pas au sommet où nous ne nous éterniserons pas à cause du vent. La neige est extra même si elle est un peu trafollée dans la face S.E.. Point de Geneviève au retour sur le Petit Croise Baulet. Dernière descente entre les sapins dans la combe de Ramadieu, toujours aussi bon malgré l'orientation S.O. puis retour par le replat de Prise Nouvelle. Geneviève est à la voiture, il est 14h00.
Du bon ski dans une poudreuse abondante...vivement la prochaine !
Col de Montartier - 20.12.2008
Col de Montartier - 20.12.2008  |  Total d'images: 20
Une sortie pour prendre l'air ! Depuis dimanche dernier il y a d'abord eu 2 jours de foehn puis 15 cm de fraîche puis 2 jours de bise. Tout ça pour dire que la neige est soufflée dans tous les sens. Quelques plaques enfouies nous détournerons de notre objectif col des Aiguillons et éventuellement Grand Pic. Direction vers le Rognolet mais nous stoppons avant, au col de Montartier, car ça manque de neige. Au départ à Celliers il fait -2°C, nous y croyions (2 Jean-Louis, Cyril et moi) pas de vent. Les premières pentes sont bonnes puis un peu avant le plan des Masures le vent est là et la neige est soufflée. Ce sera ainsi jusqu'en haut neige cartonnée voire dure et zone de poudreuse très tassée.
Côté ski c'était pas le bon jour mais c'était pas tant pire (comme on dit en Savoie).
Arête des Marmottes Noires - 28.12.2008
Arête des Marmottes Noires - 28.12.2008  |  Total d'images: 25
Autant le dire tout de suite, les conditions nivologiques sont très mauvaises. TOUT SEUL j'étais, même pas un collant-pipette ni une marmotte ou un bestiot quelconque. Et pourtant je voulais y croire, hier le Grand Arc avait été skié, c'est un versant sud et ça avait l'air pas mal. Moi, je voulais tenter le Bellacha son jumeau mais quand je m'en suis approché, il n'y avait pas de traces, le haut avait l'air pelé et dans le bas les rochers apparents en défendaient l'accès. Qu'importe, je suis monté sur l'arête des Marmottes Noires dans une ambiance réchauffé (j'étais en t-shirt) car le vent était nul mais pas sur l'arête. Pas de regrets pour le bol d'air. Dans les versants Nord de Combe Bronsin et des Marmottes Noires la neige s'est envolée. Le ski était pitoyable, alternance de neige cartonnée et soufflée sur le haut, croûtée en bas et le chemin du retour en béton armé ! Bravo à ceux qui ne sont pas venus...mais c'aurait pu être bien !
Rocher de la Davie - 04.01.2009
Rocher de la Davie - 04.01.2009  |  Total d'images: 33
Aujourd'hui c'était le bon plan ! La neige de la nuit de la Saint Sylvestre aura fait du bien et le froid qui a suivi l'aura conservée. A la maison ce matin -7°C, au départ à 1670 m je n'ose imaginer. L'isotherme -10°C était prévu à 3000 m au meilleur de la journée. Peu importe nous allons monter à 3156 m, le vent nul et l'orientation Ouest nous donnera une sensation de froid moindre. Les chambériens ont eu peur d'abîmer leurs skis, puis c'est trot tôt, pourtant un départ à 9 H 00 semblait résonnable, surement des séquelles du réveillon ! Le duo se reforme avec Cyril puisque Bougnat est toujours au abonné absent, Jean-Louis cuve son vin ... bref tout le monde a une bonne raison pour rester sous la couette. Et bien c'est fort dommage car même Alex qui n'est pas un amateur de poudre mais plutôt un spécialiste de la figue (Bravo Saint-Étienne pour le résultat en coupe de France, ça change!) se serait certainement roulé dans la neige tellement elle était appétisante. Bon là je m'égare. Départ au dessus des Brévières (Tignes), direction vers le rocher de la Davie, promontoire idéal pour admirer le Pourri et la Grande Sassière (respectivement 2ème et 3 ème plus haut sommet de Savoie). La montée s'est faite à l'ombre jusqu'au chalet de la Davie, ça piquait bien les oreilles. Rien ne présageait que la neige serait bonne: la trace était gelée (trace jusqu'au col 2827 m) et certaines zones en neige dure ou poudreuse sur fond dur nous ont obligé à mettre les couteaux (Pièces métalliques en forme de U que l'on place sur les skis de randonnée pour empêcher au ski de chasser (glisser de coté) sur neige dure), les arêtes étaient bien dégarnies et le sommet carrément pelé. Pourtant en visant bien il y a eu de la peuf de haut en bas sauf dans la première pente avec une neige irrégulière, alternance de neige dure et de poudre.
Une vraie bonne sortie pour commencer l'année
Les photos de Cyril ICI
Ouille Allegra - 10.01.2009
Ouille Allegra - 10.01.2009  |  Total d'images: 54
Voyage au bout de la Maurienne pour aller chercher de la neige fraîche. Suite à un épisode neigeux du milieu de semaine de type retour d'est, nous suivons la nivose de différents secteurs: chez nous entre 3 et 5 cm de neige contre 25 cm à Bessans près de la frontière italienne. Cela suffit à nous motiver pour aller découvrir la Haute-Maurienne. Départ à 6h30 d'Albertville et retour à 18h00, longue journée mais que de beaux paysages découverts ! Jean-Louis nous dit que Bessans se situe sur un plateau à 1700 m, paradis du ski de fond, et qu'il y a un micro climat bien froid. Et c'est vrai: -15°C à 9h00 du mat, pas de vent puis faible sur les crêtes. La poudreuse est bien là, elle nous laisse espérer une belle descente. Nous redescendrons vers 14h30 dans une poudreuse alourdie par endroits. A partir du Petit Bechet (2126 m) un gars va prendre le relais pour la trace jusqu'au Clapier Vert (2850 m). Stéphanie et Jérôme ne feront pas la pente terminale, ils nous attendront au Clapier Vert. Nous nous retrouvons à deux avec Cyril dans la dernière pente, bien chargée. Nous zigzagons avec une longue distance de sécurité puis essayons de rattraper l'arête rive gauche car la pente se redresse et nous fait craindre qu'elle soit plaquée. Cyril m'avertit que ça craint et que nous allons rester près de l'arête puis repart après une conversion en s'éloignant de l'arête. Je le suis quelques instants plus tard et là j'entends un gros WOUF, nous sommes sur une plaque qui vient de se tasser, j'en avertis Cyril: nous arrêtons là. Je regarde mon altimètre, nous sommes 30 mètres sous le sommet. 120 km, lever à 5 heures du mat pour ne pas voir le sommet. Nous allons finir à pieds. Redescente en skis dans la retenue dans la première pente et pourtant la neige est extra. Nous retrouvons Stéphanie et Jérôme au Clapier Vert pour le casse -croûte.
Une bien belle journée en Haute-Maurienne.
Les photos de Cyril ICI
Pointe de la Grande Journée - 17.01.2009
Pointe de la Grande Journée - 17.01.2009  |  Total d'images: 42
Un mois qu'il n'a pas neigé chez nous, cela devient difficile de trouver un coin valable. Le redoux commence à se faire ressentir, il ne fait que - 2°C, le ciel est voilé. Nous allons donc faire une sortie pour nous aérer. Un bon groupe (Geneviève, Gaby, Serge, Jean-Louis, Cyril, Jérôme et moi) pour un sommet tout proche dans le Beaufortain au départ du Planey, au dessus d'Arêches. Nous l'avions skié, l'an dernier avec Bougnat en partant du versant opposé par La Bathie. Aujourd'hui les conditions étaient moins bonnes: de la neige dure parfois cartonnée à la montée puis une descente en nord dans une vieille poudre trafolée sur un fond parfois dur. Le clou de la sortie aura été le couloir des Grépets 42° sur 400 m très étroits, la largeur des skis par endroits, en neige damée par le nombre des passages ! Surement à refaire en grosse poudre et tout droit.
Pourvu que la neige annoncée arrive !
Autour du Rognolet - 28.01.2009
Autour du Rognolet - 28.01.2009  |  Total d'images: 47
Après plusieurs chutes de neige la semaine dernière, Cyril et moi allons essayer de faire la face N.O. du Pic du Rognolet, un des sommets majeurs de la chaîne de la Lauzière. Météo France prévoit enfin du beau mais au départ ce n'est pas gagné: le ciel est couvert, il fait froid, la bise va nous accompagner tout au long de la journée. Vers 2000 m nous apercevons les sommets à travers les nuages puis rapidement nous nous retrouvons au soleil. Nous avons suivi un groupe qui se dirige vers les Frettes ce qui nous éloigne temporairement de notre objectif du jour. Rapidement nous allons nous apercevoir que le vent a dégarni la face N.O. du Rognolet. Changement de programme nous allons remonter sur l'arête des Frettes. Première descente à midi le long de la face Nord du Rognolet dans une poudreuse excellente. Pause casse-croûte et remontée vers la face Sud après avoir vus deux personnes descendre dans des pentes orientées N.E.. Quelques zones plaquées à la montée (le bâton s'enfonce entièrement !) en suivant les traces de descente de nos deux prédécesseurs. A la descente nous skierons là où ils n'ont sûrement pas osé passer, des petites combes abritées du soleil et bien chargées en poudreuse ! Nous atterrissons sur des barres au dessus de là où nous avons mangé. Cyril avait repéré un couloir. C'est le jumeau du couloir des Grépets mais en beaucoup plus court et gavé de poudre, du bonheur ! Le retour dans une neige toujours extra sauf le final dans de vieilles coulées bétonnées par le gel.
Encore du bon ski en Lauzière.
3 sommets en Lauzière - 31.01.2009
3 sommets en Lauzière - 31.01.2009  |  Total d'images: 44
Très grosse sortie aujourd'hui dans tous les sens du terme: gros dénivelé (1900 m) grosse durée (8 heures) et grosse neige (de la poudre à gogo). Jérôme, Cyril et moi partons très tôt de Celliers, à 7h40, pour essayer un enchaînement imaginé par Cyril: Grand Pic de la Lauzière, Pointe de la Balme et le sommet coté 2576 m mais non nommé. Il voulait déjà l'essayer jeudi dernier en solo mais sans fusible le risque n'en valait pas la chandelle (j'me comprends !). Bref on attaque tout doux la remontée de la combe des plans. Au col des Aiguillons on se rend compte que le glacier de Celliers est bien trafolé. Tant pis, de toutes façons la neige sera bonne. Jérôme commence a traîné la patte au pas de la Balme puis arrivés sous le sommet du Grand Pic, nous décidons de ne pas le tenter. La montée me paraît jouable mais le retour un peu scabreux. Pas grave, j'irais bien un jour ! Descente sur le glacier à 11h30 , passage en rive gauche dans une zone vierge puis on se laisse glisser dans la combe de la Valette dans une poudre de cinéma. Repeautage direction du col des Aiguillons puis vers la pointe de la Balme, que Jérôme va contourner pour nous retrouver au pied du couloir de l'autre côté. Il est 12h30, la faim commence à me tirailler mais il faut enchaîner, dans cette pente S.E. à 40°, car nous avons vu un groupe de 10 personnes devant nous, en train d'en terminer. Au sommet nous les rejoignons et nous dépêchons de dépeauter pour être les premiers dans le couloir N.E..En fait, ils redescendront par la face S.E., nous pouvons faire une pause avant d'attaquer le couloir. La neige sera poudreuse avec quelques zones un peu cartonnées, couloir bien meilleur que l'an dernier quand je l'avais fait avec Jean -Louis. Nous rejoignons Jérôme au col François, le vent d'ouest se lève, nous cassons la croûte rapidos il est 14h30 ! Dernière petite montée au sommet 2576. Arrivée là haut le vent nous glace. Le sommet est en forme de dôme, nous ne voyons pas trop la pente qui fuit. Nous descendons de quelques mètres sur l’arête, pour récupérer la pente, je ne suis pas rassuré mais Cyril insiste, ce sera une descente d'anthologie pour un sommet méconnu car non référencé dans les topos. La pente est très chargée par endroits, mais finalement bien stable. Nous rejoignons une nouvelle fois Jérôme qui a évité l'obstacle pour descendre seuls la combe des plans, encore en bonne neige, sous un soleil rasant. Retour à la voiture à 16 heures fatigués mais heureux.
Le récit du Cyril sur son Blog ICI
Le Cheval Noir - 15.02.2009
Le Cheval Noir - 15.02.2009  |  Total d'images: 43
Même sortie que l’an dernier à 2 jours près ! -11° C au départ avec une petite bise qui nous aura accompagné toute la journée. L’avantage du coup c’est que la neige était excellente de haut en bas, même dans les versants ensoleillés. Cyril, Jérôme et moi sommes montés par le vallon d’Orgentil au dessus de Deux Nants puis nous avons récupéré la combe Pierreuse pour finir soit à pieds soit à skis pour Cyril. L’objectif était de faire le couloir S.E.. Il n’avait pas l’air d’être en très bonnes conditions puis Jérôme ne se le sentait pas. Pas grave nous avons pris une combe parallèle, que j’appellerais la voie « Bougnat » car il a été le seul l’an dernier à passer par là, et finalement le choix aura payé. Un peu cartonnée au départ puis dure mais très rapidement en grosse poudre quand nous avons tourné vers le sud dans des pentes qui n’avaient pas subi l’effet du vent. A partir de là que du bon dans la combe glaciale du Barral puis dans les pentes au dessus de Deux Nants. Un secteur toujours aussi sauvage (nous avons vu 3 gars à Deux Nants) dans une neige grandiose.
Mont Charvin - 16.02.2009
Mont Charvin - 16.02.2009  |  Total d'images: 33
Sortie improvisée : Météo France prévoit un voile nuageux le matin puis mauvais temps à la mi-journée. Rien de tout ça : petit voile puis beau. Moins froid au départ qu’hier (-8°C). Du coup une journée bien remplie avec Cyril et les 2 Jean-Louis. Montées au Charvin puis dans la combe de l’avion près des aiguilles du Mont. L’idée me trotte toujours de faire la face S.O. du Charvin bien visible depuis Albertville, histoire de dire à mes enfants et Alex quand on regarde le Charvin le soir : « tu vois la pente éclairée, ben j’l’ai faite ». Bon c’est vrai qu’elle n’était pas en excellentes conditions, croutée par endroits parfois de bonnes sections, mais c’est fait. Pause au pied du Charvin pour récupérer et se restaurer à midi avec à notre droite la combe à l’avion toute à l’ombre d’où l’envie de remettre ça. Montée vitesse grand V (480 mètres en 50 minutes) pour ensuite se faire plaisir dans une poudre bien froide. Redescente vers les chalets du Haut de Marlens à 15 heures pour une longue pause contemplative des sommets alentours.
Bougnat, c’est quand tu veux pour le Charvin. Puis il reste la N.E. à faire !
Tour des Dents de la Portetta - 20.02.2009
Tour des Dents de la Portetta - 20.02.2009  |  Total d'images: 62
Journée marathon de 9 heures pour un circuit de toute beauté imaginé encore une fois par Cyril. Il est vrai que cette année notre nouvel équipement tout léger nous permet d’enchaîner les montées et les descentes. Jean-Louis, quant à lui, n’a aucun mérite malgré sa petite cinquantaine, car en fait c’est un marathonien, un vrai ! Journée tranquille (nous avons croisé seulement deux skieurs sur une descente) pourtant nous sommes dans un massif qui se situe entre Courchevel et Pralognan ! Départ de Pralognan à 7H45 dans la froideur , -14°C (tiens ça nous rappelle Bessans), pour une première montée vers le col du Biol (1200 m qui dénivelle rapidos) tout au soleil car c’est Est. On dépeaute à 10H15 pour une première descente Nord dans le couloir des Chamois. Bonne poudre sauf dans la partie médiane un petit fond dur. Repeautage pour une deuxième montée de 400 m en direction du col de la Grande Pierre, il est midi au col on casse la croûte au soleil, pas de vent, nous savourons le paysage. Traversée versant Ouest pour atterrir au point 2232. Dernière montée de 550 m dans les dents de granit, sorte de Dolomites, aux couleurs rougeâtres vers la brèche Portetta en faisant au préalable un petit détour par le col de Mey. La dernière descente est une ligne droite qui va des Dents de la Portetta jusqu’à Pralognan, 1200 m de plongeon dans de la pente raide (45-50°) qui m’avait impressionné il y a deux ans. Je mesure à quel point j’ai progressé, je pense que Cyril y est pour beaucoup. Par contre Jean-Louis m’a déçu : soit il n’avait plus de jus soit le "raide" lui fait peur. Entre chutes et "raclette" le couloir ne sera certainement qu’un mauvais souvenir et j'ai des preuves.
Une journée bougnesque : longue et bien remplie !
Le blog de Cyril ICI
Brèche de Gargan - 25.02.2009
Brèche de Gargan - 25.02.2009  |  Total d'images: 33
Petite sortie rapide avec Cyril dans le Beaufortain pour voir les conditions avant notre raid de 3 jours qui commence demain. Jérôme va nous rejoindre et d’après ce que nous avons pu observer tout à l’air d’être réuni pour bien s’amuser pendant ce périple. A suivre….
Ce matin il fait froid mais moins que lors des dernières sorties. Il a neigé 10-15 cm dimanche, la neige est douce même si par endroits nous sentons le fond dur, surtout dans le vallon de Foran. Nous allons faire la brèche de Gargan que nous connaissons tous les deux pour l’avoir faite chacun de notre côté. Au pied du couloir nous rattrapons deux gars qui vont renoncer rapidement. Le couloir est vierge mais la trace pas trop éprouvante : ça n’enfonce que sur 20-30 cm. Du coup remontée au pas de charge (en 55’ pour 470 m). De la brèche nous allons viser, sans les skis, la pointe de Gargan toute proche, 70 mètres au dessus de nous. Nous nous arrêterons 35 mètres sous le sommet, un dernier ressaut rocheux en défendant l’accès. Nous désescaladons la pente pour retourner à la brèche quand nous apercevons un uluberlu qui est en train de dépeauter. Celui-ci, sans scrupules, nous volera la descente estimant qu’il est pressé. De toutes façons le couloir sera en bonne neige pour nous aussi. Le vallon de Foran sera moins bon. Vivement la suite ….
Raid dans le Beaufortain - 26 au 28.02.2009
Raid dans le Beaufortain - 26 au 28.02.2009  |  Total d'images: 118
Ça y est, c’est fait ! Première expérience dans le raid à skis en autonomie totale. Nous sommes partis sur trois jours pour une ballade dans le Beaufortain avec un départ, 4 km au dessus d’Arêches, du Mappa et retour au même endroit. Cyril, Jérôme et moi partons chargés comme des mulets avec comme ambition l’enchaînement de quelques sommets majeurs du Beaufortain. Les premiers kilomètres, relativement plats, vont nous montrer que nous sommes partis beaucoup trop chargés. Ce sera l’enseignement principal à en tirer. 800 m de dénivelé pour arriver au refuge de la Coire en presque 3 heures. C’est vrai qu’il y a de la distance (8 km) et la chaleur mais nous sommes déjà bien entamés. Nous nous ravitaillons puis Cyril et moi, pendant que Jérôme essaye d’allumer le fourneau, allons faire le Crêt du Rey maintenant tout proche. Le ciel se voile de plus en plus, c’était prévu, puis arrivés au sommet c’est quasiment jour blanc. Nous avançons sur l’arête pour essayer de voir le couloir Nord. La visibilité est mauvaise, nous préférons redescendre par la face Est même si la neige croûtée. Comme l’an dernier les conditions nous empêchent de faire ce couloir ! Cyril passera par la facette N.E. du Crêt du Rey, j’opte pour la descente dans les traces de montée. Retour au refuge à 17 h 30 après une bonne journée de ski. Jérôme dort et le feu est mort. La galère pour allumer le poêle : le papier est humide mais après la technique de la" bûche grillée au gaz ", le feu prend et le refuge se réchauffe bien vite. L’ambiance est bonne, le refuge bien agréable et la soirée aussi.
Deuxième jour : Réveil dans le froid (6°C) mais le soleil brille dehors, ça va être bon. Nous montons au Mont Coin en plein soleil, je suis en tête, Cyril ayant du faire demi-tour pour aller chercher sa pelle oubliée au refuge. La pente se raidit, je vois bien une rupture de pente, la neige d’un aspect différent et inévitablement je passe sur une plaque qui se tasse sous moi dans un wouf interminable. Rien ne se passe, le manteau ne se fissure pas, je sors de la pente pour récupérer l’arête. Cyril nous rejoint puis le sommet se rapproche. Du Mont Coin, la vue est splendide. Nous attaquons la descente Nord dans une bonne poudreuse jusqu’au lac d’Amour. Jérôme va filer jusqu'à la Pierra Menta, quant à nous direction Roc de la Charbonnière. 500 m de dénivelé sans les sacs : ça change tout à la montée comme à la descente. La face est comme je l’espérais en poudre tassée, encore mieux que sur la photo du livre " Les plus belles traces du Beaufortain ". Au sommet encore une vue à couper le souffle puis une descente d’anthologie avant de récupérer les sacs et monter au col à Tutu pour rejoindre Jérôme. Il est 15 h 45, nous mangeons un bout sous la Pierra Menta puis plein gaz vers le refuge de Presset. Nous y arrivons à 17 h 30, le soleil plonge derrière le col du Bresson. Nous sommes seuls pour y passer la nuit, tout comme la veille au refuge de la Coire. Nous allons chercher du bois derrière le refuge. Les bûches font 1 mètre de long pour un poêle où l’on peut mettre des bûches de 25 cm ! Heureusement " Psycho " est là et il va cogner tant qu’il peut pour faire du petit bois. Après un bon repas nous sommes exténués, nos projets du lendemain seront-ils tenus ?
Dernier jour : Nous quittons le refuge vers 10 h pour une courte montée plein sud au col du Grand Fond. Le radoucissement annoncé est bien là, notre objectif de remonter l’aiguille du Grand Fond va tomber à l’eau. Nous bifurquons à gauche vers la brèche de Parozan dans une pente plein Est. Il est presque midi, c’est la fournaise. Sous les rochers au dessus de nous une petite coulée part. Nous ne traînons pas pour atteindre la brèche. Descente côté Ouest au dessus du lac de Roselend, la neige est dure et cartonnée au départ puis une bon passage en poudre froide. A partir du chalet de Parozan ça se ramollit pour devenir presque inskiable. Nous sommes à présent sur le bord du lac, nous allons entamer notre dernière montée vers la Roche Parstire que nous atteindrons vers 14 h 30, il fait chaud et le vent est nul. Vue à 360° : Mont Blanc, Beaufortain et la chaîne des Aravis en intégralité. La dernière descente dans des contre-pentes N.O. puis un canyon dans une neige pas encore trop humidifiée. Il est 16 h 30, notre tour est fini, il est temps de récupérer. Une bonne bière chez Dédé à Arêches et Psycho remet ça : « faudra qu’on fasse la traversée de la Vanoise et patati et patata ». Et dire que si Bougnat va à la Réunion qui va pouvoir calmer les ardeurs de Cyril ?
Col du Bresson - 07.03.2009
Col du Bresson - 07.03.2009  |  Total d'images: 37
Encore un plantage météo ! Du coup les ambitions sont revues à la baisse. Nous voulions faire un couloir du Roignais, point culminant du Beaufortain, mais le mauvais temps persistant jusqu'à 9 h 30 et le paquet de neige tombé en peu de temps (par endroits 50-60 cm) nous obligeront à choisir un itinéraire plus tranquille. Nous partons à 6 h 50 du parking des Pars, il neige faiblement mais tout est bouché. Nous remontons le vallon de Foran puis nous hésitons sur la direction à prendre pour aller jusqu'au refuge de la Balme. Le brouillard nous empêche de le trouver mais l'altimètre nous indique que nous sommes à la même altitude. Nous allons renoncer et dépeauter quand le temps se lève laissant le refuge se dessiner, tout proche. Nous récupérons une trace qui part du refuge, une véritable tranchée tant la neige est épaisse. Nous apprendrons plus tard que ce sont des lycéens de Die dans la Drôme qui y ont passé la nuit. Nous les suivons puis nous les rattrapons sous le col du Bresson. Ce sera pour nous le point d'arrivée. Les jeunes basculeront de l'autre côté, direction le col du Coin, en quelque sorte le sens inverse de notre raid de la semaine dernière. Nous allons poireauter 1 heure que le temps se lève vraiment pour mieux apprécier la descente. Dans les premiers mètres sous le col, tout se passe bien puis rapidement la pente faiblit et vu les quantités de neige fraîche nous ne pourrons plus avancer, littéralement englués. Il faut descendre dans la trace de montée ! Retour à 13 heures à la voiture.
Pointe Inférieure de Tricot - 13.03.2009
Pointe Inférieure de Tricot - 13.03.2009  |  Total d'images: 51
Aujourd’hui direction le massif du Mont Blanc pour faire le couloir N.E. de la pointe inférieure de l’aiguille de Tricot. On aurait pu rajouter la face Nord du Mont Vorassay mais la fatigue étant là, nous avons renoncé à repeauter. Il est encore tombé 50 cm de neige dans la nuit de mardi à mercredi. Effectivement, les quantités de neige sont impressionnantes, surtout sur le bas, dans la forêt, où les rochers sont parfois recouverts de 2 mètres de neige ! Heureusement le couloir bien que rempli, sera en très bonnes conditions. Au départ, le regel est faible à Bionnassay à 6 h 45. Nous remontons rive droite de la moraine pour finir par basculer sur le glacier et le traverser. Nous arrivons au pied du couloir, long de 600 m, après une approche de près de 3 heures. Tout d'abord, gros brassage dans le cône de déjection puis les marches deviennent plus faciles à faire au centre du couloir. Sur le haut il devient sec, les dalles apparaissent, je m’arrête là. Cyril fera le sommet en solo. La descente se fera en poudreuse tassée, quelques zones cartonnées et irrégulières mais globalement du bon ski. Le paysage, forcément splendide, avec une vue sur la face Nord de Bionnassay, le dôme du goûter, Tête Rousse, le nid d’Aigle puis un bout de la chaîne des Aravis et Platé. Enfin on était mieux là qu’au boulot, surtout que cette sortie là, on la doit au boulot ! Enfin j’me comprends. Au retour on sent bien que le printemps pointe le bout de son nez, pourvu qu’il nous laisse un peu de répit…
Roche du Tougne - 14.03.2009
Roche du Tougne - 14.03.2009  |  Total d'images: 32
Au départ l’objectif est de faire le col du Tougne, près de 1700 mètres de dénivelé dont les 500 premiers mètres se font sur 6 km. Nous sommes 5 : Stéphanie, Danièle, Jérôme, Cyril et moi. Certains ont peu randonné cette année puis Cyril et moi sommes bien cuits de la sortie de la veille. Tout ça pour dire que nous n’irons pas au bout. Nous nous arrêterons à l’entrée du glacier de la Roche du Tougne juste en face du sommet qui porte le même nom. Pourtant nous sommes partis tôt (6 H 45) pour une arrivée prévue au col vers 12 H 30 – 13 H de manière à redescendre avant les heures chaudes, le bulletin de Météo France prévoyant un gros coup de chaud.
Avant d’attaquer la pente Nord, nous aurons d’abord une trace de raquettes puis de skis qui continuera en direction du refuge de la Glière. Nous nous relayerons, Cyril et moi, pour tracer dans la pente vierge dans 30 à 40 cm de poudreuse. Sous le col de la Glière nous sentirons bien tous les deux un coup de fatigue puis Stéphanie et Danièle nous disent d’emblée qu’elles ne se sentent pas d’aller au sommet. Nous allons faire une longue traversée jusqu’à l’entrée du glacier, il est 11 H 15, il reste encore 1 H 15 – 1 H 30 pour finir mais nous n’avons plus de jus. Sur le glacier, la neige a l’air bien soufflée, de toutes façons nous n’irons pas voir ! Nous avons une belle descente de 750 mètres à faire de toute manière.
Le retour sous les pentes ensoleillées se fera sans problème ! La suite une bonne partie de ski de fond. Retour à la voiture à 14 H 00.
Mont Vorassay - 18.03.2009
Mont Vorassay - 18.03.2009  |  Total d'images: 44
Comment dire ? On a encore buté sur un sommet. Nous sommes retournés à Bionnassay pour refaire le même sommet (la pointe inférieure de l'aiguille de Tricot) mais ce coup-ci par la face Ouest. Pas la peine de se presser la face ne reçoit le soleil qu'en fin de matinée, puis ce sera gelé (nous sommes entre 2100 et 2800 m) donc départ à 7 h 30, arrivée au col de Tricot 2 heures plus tard, ça souffle, on se met à l'abri. Reste plus que 700 mètres de face à grimpouiller à pinces et en crampons ! Ça évidemment Bougnat, il aurait pas pu. Nous ferons environ 200 mètres d'ascension avant de jeter l'éponge. La neige est regelée sur 5-10 cm, tantôt ça porte, tantôt on passe au travers jusqu'au dessus du genou en balbutiant quelques noms d'oiseaux. Il est 10 h 45 c'en est trop: on se casse. De toute manière le soleil commençait à chauffer un peu trop et on aurait eu une descente toute pourrave ! Et c'est là que Bougnat se gondole avec le rire sarcastique de Mumbly: « encore un sommet raté, mais que se passe t'il ? » Je répondrai « rien » ou plutôt « on tente des choses » (je fais les questions et les réponses): nous ne sommes pas des loosers.
Le plus drôle c'est la suite, parce qu'on avait prévu un deuxième sommet, en quelque sorte le lapin qui sort du chapeau. On traverse le col de Tricot et on remonte jusqu'au mont Vorassay surtout connu pour sa face Sud et sa montée Est depuis le col. Il se trouve qu'il y a une face Nord décrite comme « raide et scabreuse dans le bas » un peu comme Cyril et moi parfois ! Il est midi, on grignote, point de vent quand on se protège de la bise, manque plus que les transats pour que ce soit parfait. Bon déjà 13 heures, on va attaquer la descente avec quelques doutes: comment va être la neige et comment sortir de la pente sans encombres ? Non la pente n'est pas si raide mais dès le départ on se rend compte que c'est bien chargé, les virages se font en enfonçant les bâtons jusqu'à la garde. Mais quel plaisir cette face, peu skiée à cause de la barre rocheuse qui se trouve en bas. Coup de frein à main, faut tirer main droite pour attraper une pente sous une barre rocheuse (c'est l'inverse de précédemment). Traversée délicate dans une pente purgée il y a peu de temps et regelée "béton" depuis. A présent, nous remontons en nous agrippant aux arcoces pour trouver cette fichue pente salvatrice (il faut dire que nous l'avons repérée depuis le bas). Ça y est, on y est. C'est une pente de maboule, du pur 50°, mais dans une neige profonde qui permet les virages "envolés". Puis d'un coup c'est tout plat, on récupère le chemin de montée. On vient de faire 900 mètres d'une descente inoubliable.
Demain c'est un autre jour, une sortie qui ferait couiner Bougnat.
La sortie sur Skitourici et sur le blog de Cyril (à suivre)dredanslepentu
La Chaurionde - 19.03.2009
La Chaurionde - 19.03.2009  |  Total d'images: 31
Bon, aujourd'hui je suis moins enjoué. En effet, nous étions partis pour faire un grand truc puis ça ne l'a pas fait. Pourtant on avait recruté Jean-Louis pour nous aider à aller au bout mais rien n'y a fait. "Y-en-a-ki" commencent à m'appeler "chat noir" mais pour ce coup-là, je n'y suis pour rien. A moins que le spectre de Bougnat ne hante nos sorties ! Le truc, donc, c'était de faire la face Est de l'Arcalod (point culminant des Bauges pour ceux qui ne sont pas baujus comme moi), relativement pentue et entièrement dallée (dalles de schiste sur lesquelles la neige adhère mal). Départ de la station de ski de Seythenex à ¼ d'heure de la maison à 6 h 30, c'est tôt mais nécessaire pour avoir une neige "revenue à point" à 10 heures car les versants Est voient le soleil dès qu'il se lève. On file bon train vers les chalets de l'Aulp que l'on atteint au bout d'une heure (au passage ça fait du 600 mètres à l'heure). Ensuite c'est direction le col d'Orgeval après une descente en gardant les peaux de 170 m (faut être précis) sur neige dure mais avec une bonne accroche (Bougnat parlerait de "bon grip"). Là, les choses se compliquent: les nuages qui étaient sur la Haute-Savoie nous envahissent, poussés par une bise sensible. Il s'agit plutôt d'un voile épais pas du tout bon pour que le soleil chauffe la pente. Mais surtout le gros soucis c'est que la face n'est pas du tout bien enneigée et le haut laisse même apparaître les dalles promettant une belle bataille pour arriver au sommet. Surtout que le haut se redresse à 50° ! Le reste, c'est des zigzags entre les dalles. Que fait-on ? Je vous le demande. Il est 8 h 30, il faut encore une bonne heure pour arriver au sommet. Nous sommes dans les temps. Nous allons voir de plus près et de près ce n'est pas mieux. Après un conciliabule rapide, nous décidons, la mort dans l'âme, de nous barrer. On reviendra quand il y aura plus de neige et un franc beau temps. Demi-tour direction la Chaurionde (c'est notre roue de secours) pour voir si l'arête, qu'on avait faite avec Bougnat, sans crampons ni piolet et en chaussures de ski de piste, passe mieux. Évidemment que c'est mieux quand on est bien équipé (là, j'entends Alex pouffer). 10 h 40, nous atteignons le sommet. Un petit vent nous défrise, les nuages laissent passer un timide soleil. Il est temps de rentrer à la maison pour se siffler une bonne bière.
Pointe des Volnets - 31.03.2009
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Pointe des Volnets - 31.03.2009  |  Total d'images: 61
Là c’est la sortie d’hier, parce qu’hier soir j’étais un peu cuit après notre grosse journée: 7,3 km de montée et 9 km de descente. Départ à 6 h 15 (heure d’été bien sûr) de Champagny pour une longue montée (1850 m) traversante vers la pointe des Volnets. C’est un sommet aérien, pas du tout pour Bougnat, que nous avons atteint à midi par une arête finale, certes plate mais avec des pentes vertigineuses où il vaut mieux ne pas s’emmêler les crayons. Jérôme aurait sûrement aimé ce côté "alpi" mais ce qu’il aurait moins aimé c’est la descente. Je m’explique: d’abord une traversée bien exposée, avec des cailloux tout pointus près à vous piquer le derrière en cas de chute, pour accéder au couloir. Cyril a bien failli y goûter d'ailleurs mais heureusement il s'est arrêté avant ! Puis ensuite un beau couloir un peu raide mais pas suffisamment large pour faire de grandes courbes. Là suite: pas mieux, car après avoir traversé le glacier de la Roche du Tougne c’est rebelotte: un deuxième couloir bien pentu aussi, avec un verrou rocheux en bas. Bref que des choses que le beauf’ n’aime pas ! Le reste c’est un peu la même descente que le 14 mars dernier mais avec quelques degrés celsius en plus. Le retour sur la piste de ski de fond dans une neige collante (il est 15 heures), une partie de plaisir après tant d’efforts !
Une belle bambée comme diraient certains mais avec des petits "plus" pour pimenter le tout: un brin d’alpinisme et du ski "osé".
Les photos de Cyril sur son blog et sur skitour
Pointe de la Sana (couloir rectiligne) - 04.04.2009
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Pointe de la Sana (couloir rectiligne) - 04.04.2009  |  Total d'images: 52
C’est reparti pour un tour. Du foehn toute la semaine dernière, donc de la neige sur la frontière italienne et jusqu’à Val d’Isère et le sud-est Vanoise. Le bulletin précise qu’il y a des cumuls jusqu’à 1 mètre de neige en 48 heures sur la frontière et de moins en moins en allant vers l’ouest. Nous allons vérifier avec Cyril les hauteurs de neige et surtout essayer de se faire plaisir dans de la poudreuse toute "neuve". Au départ de Val à 6 h 15 le regel est très bon, le beau temps annoncé est présent aussi. Nous partons à la frontale dans le vallon du Manchet, tout plat (c’est le domaine du ski nordique), les grandes pentes au dessus de nous sont toutes purgées, il faut dire que pendant l’épisode de mauvais temps il a plu jusqu’à 2000 m. La montée est longue pour aller atteindre l’objectif du jour: la pointe de la Sana et sa belle face E.-N.E. Rapidement nous la repérons, le soleil l’éclaire en premier. Les conditions sont printanières (digne du mois de mai) : nous évoluons sur une neige dure à la montée puis vers 2600 m elle deviendra poudreuse. A la descente ce sera poudreuse puis "moquette", la première de l’année. Nous prenons pieds sur les glaciers des Barmes de l’Ours vers 2850 m puis nous atteignons par un replat le pied de la face, vers 9 h 15, que nous observons. On se tâte (et oui ça nous arrive): la face laisse apparaître quelques cailloux et une petite plaque à vent s’est décrochée. Nous craignons qu’il y en ait d’autres ! Et puis le haut est tout de même raide, 50° sur 100 m, ce serait mieux de la faire dans de meilleures conditions. Il reste le couloir rectiligne, même si une coulée en rive gauche, dans des contre-pentes orientées plus au soleil, s’est répandue dans tout le couloir. Assez réfléchi, on y va pour le couloir. Nous zigzaguons dans le cône de déjection, là où la coulée s’est terminée, et là, bonne surprise la neige est restée poudreuse, le couloir ne semble pas avoir été abîmé. Il est 10 h quand nous attaquons la montée à pieds, il nous faudra 1 heure pour en venir à bout dans une ambiance surchauffée. Gros brassage dans les 50 derniers mètres, jusqu’aux genoux. De là haut vue sur la face Sud de la Grande Casse, splendide sauf que j’ai oublié de faire une photo ! Peut-être la fatigue ou un manque d’oxygène (nous sommes à 3370 m). Descente extra en prenant la rive droite et les contre-pentes N.E. Retour sur le glacier et repeautage pour aller manger au dessus du col des Barmes de l’Ours et terminer la sortie par une descente dans une petite face N.E. On aurait bien remis les peaux une dernière fois pour faire les rochers des Barmes de l’Ours mais on n’avait plus de jus.
Encore une journée réussie, on a bien l’intention d’y retourner rapidement pour faire la face ou bien pour faire découvrir le coin aux copains !
Les photos de Cyril sur skitour
Pointe de la Sana (face Est-Nord Est) 13.04.2009
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Pointe de la Sana (face Est-Nord Est) 13.04.2009  |  Total d'images: 33
Il est des sorties dont on se souvient... J'aurais pu commencer mon compte rendu comme ça pour expliquer que cette journée fut exceptionnelle. Exceptionnelle parce que Bougnat nous avait fait le plaisir de nous rendre visite et de faire une sortie avec nous (Cyril et moi). Exceptionnelle parce que le grand beau temps était là après une petite chute de neige et un bon regel garantissant de bonnes conditions. Exceptionnelle parce que le créneau pour faire la face E.-N.E. de la Sana était là. Enfin une belle pente raide comme jamais je n'ai skiée, avec une exposition (barres rocheuses) qui rajoute du piment à la course.
Au départ nous ne devions pas venir sur ce secteur mais plutôt faire une course sur 2 jours avec nuit en refuge pour aller au Grand Bec au dessus de Champagny. Pour des raisons familiales nous n'avons pu faire qu'une course à la journée, le lundi de Pâques, donc le choix s'est fait rapidement pour un secteur vers la frontière italienne, Météo France ayant annoncé un retour d'Est et des cumuls de neige entre 15 et 40 cm lors des précipitations entre vendredi et dimanche midi.
Naturellement le sommet choisi fut la Sana, pour deux raisons. D'abord les conditions semblaient être similaires à la course faite le 4 avril: du retour d'Est et du fœhn. Ensuite cela permettait à Bougnat de monter par la voie classique, une pente S.O. débonnaire depuis le col des Barmes de l'Ours et à nous de descendre par la face plus raide ou de revenir à tous moments sur la voie normale si nous jugions la face en mauvaises conditions. Et puis surtout ce coin là est magnifique et nous avions envie de le faire découvrir à un pote.
Nous partons de bonne heure, à 6 H 00 de Val d'Isère puis nous filons bon train dans des pentes empruntées il y a peu. Bougnat suit le rythme au départ puis se rend compte rapidement qu'il doit nous laisser partir ! La neige est dure à la montée puis vers 2800 m elle devient poudreuse, nous débouchons sur un replat où le vent ne semble pas avoir eu d'effet, la neige est bien lisse. Nous repérons brièvement la face. Elle semble plus remplie qu'il y a 9 jours mais quelques rochers et cailloux apparaissent encore. Il faut dire que la chute de neige du week-end est la seule chute de neige en 9 jours. Nos traces dans le couloir rectiligne ne sont plus visibles. Sous le col des Barmes de l'Ours (3077 m) Cyril trace dans 10-15 cm de neige poudreuse, le fond n'est pas dur, c'est un pur régal. Du col nous apercevons Bougnat au bout du replat de l'autre côté, il va à son rythme. Nous attaquons, à présent, la pente terminale orientée S.O.. Ça commence à chauffer, il est 9 heures. Nous rattrapons un groupe venu du refuge de la Femma, côté Maurienne. La neige est toujours poudreuse parfois un peu durcie mais relativement homogène. 10 heures nous sommes au sommet, un léger vent nous défrise. Il ne fait pas très chaud, nous sommes quand même à 3436 m. Le sommet se situe à l'ouest du point de départ de la face. Nous faisons notre traditionnelle séance photo puis nous nous dirigeons vers le point de départ. Juste en dessous pas mal de cailloux, il va falloir les contourner par la droite. Et puis de là où on est, on ne voit pas la pente, ça plonge trop. J'espère que la neige sera bonne, Cyril me dit que ça à l'air pas mal soufflée et c'est vrai que je le sens réservé sur la descente. Je suis prêt, je contourne les cailloux, je suis sur une épaule toute plate. J'avance un petit peu pour voir la pente. C'est magnifique et vraiment raide. La neige à l'air pas mal du tout. Un petit regard à gauche, Cyril est toujours là haut en train de finir de se préparer. Puis il me rejoint. Je lui dis que c'est bien raide mais ça à l'air poudreux. Il me dit que l'entrée doit être plus à droite et qu'il va aller voir. Un virage à droite puis à gauche, au même moment je fais le virage à droite et là, la neige se fissure et presque imperceptiblement je lui dis : « fais gaffe ». La plaque vient de se casser, la rupture est à 1 mètre de moi, un coup d'oeil à gauche elle fait 20-30 cm d'épaisseur puis je regarde Cyril partir dans une "explosion de neige", un de ses bâtons vole en l'air, c'est terrible. 10 H 51: je regarde ma montre comme un réflexe pour me souvenir de l'heure de l'accident. Je comprends que c'est grave, nous avons bien étudié la face, Cyril a chuté là où il ne fallait surtout pas tomber; les barres rocheuses en dessous sont prêtes à l'accueillir. Je ne vois rien de là où je suis. La meilleure solution est de rejoindre Bougnat resté au col. D'une part il a du voir la chute et peut localiser Cyril et d'autre part j'ai un portable alors que lui n'en a pas. Je descends la pente S.O. comme un automate. Essayer de porter secours à Cyril de quelques manières que ce soit. J'arrive au col, Patrice agite un bâton et là avant même de le rejoindre, je comprends non seulement qu'il voit Cyril mais surtout qu'il est vivant. Patrice n'a pas vu la chute mais c'est le bruit de l'avalanche qui a terminé sa course dans les barres, qui l'a alerté. J'appelle Cyril sur son portable. Pas de réponse. Et s'il avait perdu son sac ? Est-il touché ? Puis il commence à traverser la pente en direction de l'arête. Est ce qu'il essaie de remonter ou de récupérer un ski ? Je n'appelle toujours pas les secours. 11 H 10 il s'immobilise, j'appelle le 112 qui est déjà au courant de l'accident. En fait Cyril les a prévenus mais il est choqué et n'arrive pas à répondre à mes coups de fils. Il a quand même fait une chute de 50 mètres. L'urgentiste me demande s'il y a bien deux personnes touchées. Je lui réponds que non puisque je suis directement concerné. Cyril ne sait pas si je l'ai suivi dans la chute, et si j'ai continué à dévaler la pente. Il m'appelle, évidemment je ne réponds pas, j'ai fait le tour. Il me croit peut-être mort comme je l'ai cru perdu quand il est parti sur la plaque. C'est un moment insoutenable et déchirant. JAMAIS je ne veux revivre une telle situation.
Les secours arrivent en hélicoptère qui fait une première rotation. Je me positionne les bras en Y pour qu'ils viennent me voir pour leur expliquer où il se trouve. Un secouriste reste à mes côtés après s'être fait déposer. Cyril se fait hélitreuiller. On entend dans la radio du secouriste qu'il est touché à la tête et à la hanche. Midi moins le quart, le secouriste nous quitte après s'être assuré que nous étions capable de redescendre par nos propres moyens. La descente est tranquille mais nous sommes encore sous le choc. Plus tard nous retrouvons Cyril au centre médical recousu à plusieurs endroits à la tête, près de 40 points de sutures. Il me lâche instantanément " le ski de rando, c'est terminé"...
Mes explications: La surprise pour moi. Une plaque à vent sur une épaule plate. Nous étions en train de repérer la face quand la plaque est partie. En principe elle aurait du être plaquée un peu plus en contrebas. Je n'ai pas ressenti les signaux qui font qu'on arrête une course ou on change d'option. Il y avait du regel, la quantité de neige fraîche sur le parcours ne dépassait pas 15 cm. De plus il y avait une bonne cohésion avec le fond. Les erreurs: être sorti le lendemain d'une chute de neige même si elle était peu importante. Avoir négligé le vent qui a soufflé très fort samedi soir. Il s'agissait aussi d'une face Est qui pendant la semaine précédente avait subi des phases de dégel-regel, les températures ayant été douces durant cet épisode. La neige s'est déposée sur une couche dure durant le week-end ce qui a favorisé le glissement. Ce qui est terrible c'est cette impression d'insouciance et ce sentiment d'impunité qui ne m'ont pas fait voir le danger. En résumé ça n'arrive qu'aux autres et ça passera bien !
Nous avons négligé quelques règles de base. La sanction aurait pu être définitive.